Le président du groupe de la Banque Mondiale, M.David MALPASS, en visite de travail dans notre pays, s’est rendu, le Jeudi 30 mars 2023, à l’Ecole Normale Saadou Galadima de Niamey. Cette école de formation pédagogique de la crème des enseignants, bénéficie de l’accompagnement du Projet Niger Lire, un projet phare du Ministère de l’Education Nationale qui vise l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage. Cette école est désormais digitalisée avec une connexion internet haut débit et une classe digitale totalement équipée.
Le Président du Groupe de la Banque Mondiale était pour la circonstance accompagné, pour la partie nationale, du Ministre du Plan, M. Rabiou Abdou, du Ministre de la Formation Professionnelle et Technique, M.Kassoum Maman Moctar, du Gouverneur de la Région de Niamey, du Secrétaire General du Ministère de l’Education nationale, de la Secrétaire générale du Ministère de la Formation Professionnelle et Technique et de plusieurs cadres centraux du Ministère de l’Education nationale et des autres ministères et institutions techniques sectoriels.
Pour la partie Banque Mondiale, le Président MALPASS était accompagné de M Ousmane Diagana, Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et de Centrale, de M. Abdusalam Bello, Administrateur de la Banque mondiale pour le Niger, des représentants du Bureau de la Banque Mondiale au Niger et des représentants de la Société financière internationale (SFI), entre autres.
En visitant l’Ecole Normale Sadou Galadima de Niamey, le Président de la Banque Mondiale voulait de manière franche et déterminée saluer les efforts du gouvernement du Niger dans l’amélioration de la qualité de l’enseignement au niveau du primaire à l’aide des pratiques pédagogiques innovantes et surtout s’assurer de la prise en compte réelle de la promotion de l’éducation de la jeune fille au Niger.
Effectivement, le Président David MALPASS, a eu une oreille attentive en rentrant même dans la cours de l’école normale Saadou Galadima de Niamey. Ici, le Directeur General de l’Ecole Normale a brossé une situation détaillée de la contribution de son institution à l’amélioration de formation des enseignants et à la prise en compte du genre. Ainsi en 8 ans d’existence, l’école normale a formé 2510 enseignants dont 1726 femmes soit 68%. Cette année, en 2023, nous a-t-il dit 466 élèves sont inscrits dont 317 femmes qui sont formés par 24 professeurs encadreurs. Là aussi, le Président MALPASS, a visité les salles de cours ou il a échangé avec les élèves sur leur niveau et la qualité de la formation.
Apres la visite de classes, le Président du groupe de la Banque Mondiale et les membres du gouvernement ont échangé sur les préoccupations sectorielles des acteurs de l’Education nationale et de la formation professionnelle. Ainsi, sous la conduite du Ministre Kassoum Maman Moctar, les responsables de l’éducation et ceux de la formation professionnelle ont chacun en ce qui le concerne parlé des difficultés qui constituent une préoccupation majeure du gouvernement et pour lesquelles l’accompagnement de la Banque Mondiale peut constituer une bouffée d’oxygène.
En prenant la parole, le Secrétaire General du Ministère de l’Education Nationale a exprimé toute la satisfaction de son ministère de recevoir la visite du Président du groupe de la Banque Mondiale à l’école normale de Niamey. Il a par la suite parlé de la question de la réforme de l’éducation. Cette réforme est accès sur la formation des enseignants, la construction et la réhabilitation des infrastructures. Le SG a dit que l’école nigérienne traverse aujourd’hui trois grands chocs dont le choc sécuritaire avec la fermeture de quelques 880 écoles qui concerne 74000 élèves, le choc climatique avec une sècheresse récurrente et des inondations qui impactent l’éducation avec le déplacement des élèves et la rupture pédagogique et en fin le choc démographique qui lui aussi impacte négativement sur l’enseignement apprentissage. Il a noté que chaque année7000 enfant rentrent dans le cycle soit 60% tous les 15 ans, ce qui du coup augmente une pression sur les enseignants, sur les infrastructures et les manuels.
Parlant de la question de la formation de l’enseignant, le SG a dit que l’enseignant est le déterminant de l’acte éducatif. Il a besoin de beaucoup d’attention notamment pour ce qui concerne le renforcement des capacités et de professionnalisation. Aussi, le Secrétaire général a dit que dans notre pays chaque année 3000 enseignants sortent de 8 écoles Normales. Cette crème a besoin de formation car le capital humain doit être amélioré. Le Projet Lire financement Banque Mondiale fait des effors enormes et il en est de même pour l’amélioration des conditions de travail des enseignants et de la dotation en infrastructures pour mettre les élèves et les enseignants dans les meilleures conditions de travail. Il a noté pour s’en réjouir qu’un programme de construction de 36000 salles de classes est en chantier sur fonds propre de l’Etat pour un montant de 23 milliards de fcfa depuis 2022.
Le financement additionnel attendu de la Banque Mondiale pour le projet LIRE viendra renforcer les efforts du gouvernement en la matière, a dit le SG du MEN qui, a d’ailleurs conclut son plaidoyer sur l’importante question de la scolarisation de la jeune fille telle que voulue par le Président de la République son Excellence Mohamed Bazoum à travers sa politique de construction des internats des jeunes filles à fin d’améliorer le résultat scolaire et mettre fin progressivement aux infrastructures précaires. En tout cas, le SG a dit vouloir capturer les dividendes démographiques, sans pratiques antinataliste pour éviter les mariages et grosses précoces chez la jeune fille. C’est là une problématique chère au Président de la République qui accorde une grande importance à la scolarisation de la jeune fille et le groupe de la Banque Mondiale soutient fermement a dit Ousmane Diagana en concluant la rencontre.