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Réunion annuelle des cadres centraux et déconcentrés du MEN à Agadez : Discours du Secrétaire Général

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DISCOURS D’OUVERTURE DE SECRÉTAIRE GENERAL DU MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE A LA RÉUNION ANNUELLE DES CADRES AGADEZ-2022

Monsieur le Gouverneur de la région d’Agadez
Monsieur le Président du Conseil Régional d’Agadez
Monsieur le Président du Conseil Municipal
Messieurs les Conseillers en Éducation du President de la République et du Premier Ministre,
Honorable Sultan d’Agadez
Mesdames et Messieurs les responsables centraux et déconcentrés du ministère de l’éducation nationale,
Messieurs les Représentants des Syndicats du secteur de l’éducation et des associations actives en éducation ;
Messieurs les Représentants de l’Association des Parents d’élèves et étudiants ;
Mesdames et Messieurs les Participants,
A vos titres, grades et qualités,

C’est avec un très grand plaisir que je vous retrouve ce matin à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la réunion annuelle des responsables centraux et déconcentrés du Ministère de l’Éducation Nationale, dans la légendaire et historique cité de l’Aïr qui nous a fait l’honneur de nous accueillir cette année.
Votre présence massive et votre mobilisation active témoignent de l’intérêt que chacun de vous porte aux préoccupations majeures de notre système éducatif.
C’est donc le lieu de vous remercier et vous saluer pour votre engagement et votre détermination renouvelés.
Après Dosso en décembre 2021, nous voilà aujourd’hui à AGADEZ en septembre 2022, ce qui montre le respect des échéances par le Ministère de l’Éducation Nationale afin de faire le bilan de l’année écoulée et démarrer l’année scolaire prochaine sous des bons auspices.

Mesdames et Messieurs,
Selon le Programme de Transition du Secteur de l’Éducation et de la Formation (PTSEF), plus de 54% des nigériens ont moins de 15 ans alors que la population est estimée à 24 millions, soit près de 850 000 enfants en âge d’aller au CI à la rentrée scolaire prochaine 2022-2023. En 2030, c’est près d’un million d’enfants qui demanderont leur inscription au CI. Selon les données statistiques de notre Ministère, un (1) enfant sur trois (3) et deux (2) enfants sur trois (3) ne vont pas à l’école respectivement aux cycles de base 1 et de base 2 en 2021 alors que l’espérance de vie scolaire est de 5,4 ans selon la SDDCI.
À ce faible accès consécutif aux capacités limitées d’accueil, s’ajoutent la pauvreté des acquisitions, des médiocres résultats aux examens certificatifs du BEPC et du Baccalauréat, un déficit de pilotage et une carence de cadres dans beaucoup de spécialités comme l’évaluation, le développement curriculaire, la didactique, l’épistémologie, l’économie de l’éducation, les statistiques scolaires, l’éthique à l’école, le leadership scolaire…. Toutes choses indispensables pour un système éducatif en pleine mutation comme le nôtre.

C’est cette situation peu reluisante de l’école nigérienne que dressait le Président de République du Niger, SEM BAZOUM MOHAMED dans son discours d’investiture avant de prendre des forts engagements traduits dans un programme présenté aux nigériens et aux partenaires le 29 avril 2021 au centre Mahatma Gandhi de Niamey. Ce programme s’articule autour de quatre (4) axes qui sont :

L’accroissement des capacités d’accueil afin d’offrir des places aux cohortes sas cesse croissantes d’élèves et d’apprenants ;
La Scolarisation et le maintien de la jeune fille pour l’autonomisation future de la femme et pour la capture du dividende démographique ;
Le Développement du capital humain indispensable au progrès social et économique ;
L’amélioration de la Gouvernance du système éducatif nigérien dans un contexte de compétences managériales limitées en vue d’ancrer un comportement professionnel vertueux.
Mesdames et Messieurs,
En avril 2021, à l’issue des élections générales, le nouveau Gouvernement consacra la fusion du Ministère de l’Enseignement Primaire de l’Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l’Éducation Civique avec le Ministère des Enseignements Secondaires.
Cette fusion a donné naissance au Ministère de l’Éducation Nationale conformément à l’engagement du Président de la République SEM MOHAMED BAZOUM contenu dans son programme de Renaissance Acte 3.
Cette unification des deux plus importants segments de l’éducation au Niger, plus que jamais, procède de la volonté des nouvelles autorités de conduire de manière holistique l’éducation.
Elle consacra :

  • une vision plus homogène et plus cohérente de l’institution scolaire ;
  • une gestion rationnelle et mutualisée des ressources humaines, matérielles et financières ;
  • une meilleure articulation entre les cycles et les ordres d’enseignement pour mieux gérer les cohortes et les différentes transitions.

Aussi, devons-nous comprendre que selon les ambitions nourries pour l’école, les possibilités, les potentialités présentes et les contingences, l’organisation du système éducatif varie. Le nôtre, aligné sur le modèle français de napoléon de 1802, va connaitre davantage d’évolution au vu des besoins sans cesse croissants d’organisation et d’adaptation. Néanmoins il reste souvent tributaire des conservatismes rédhibitoires qui freinent son développement et inhibent les réformes souhaitées.
La fusion des deux ministères, aujourd’hui mal vécue par certains d’entre nous, ne doit souffrir d’aucun atermoiement sur son principe épistémologique. Elle doit au contraire cimenter notre action commune de sortir notre système éducatif de sa contreperformance en vue de sa transformation à travers un enseignement de qualité accessible à tous.
D’où la pertinence du thème retenu cette année qui pose, fort opportunément la problématique de la transformation de notre système éducatif en vue d’en améliorer la qualité.
Cette problématique qui fera l’objet des présentations tant par le niveau central que par toutes les 8 régions ici présentes, est en lien étroit avec la pauvreté des apprentissages, qui préoccupe la communauté internationale à travers les nations unies qui organisent dans les deux prochaines semaines à New York, un important sommet mondial consacré à la transformation de l’éducation, sommet auquel notre pays sera représenté au plus haut niveau. Nos réflexions sur cette thématique vont ainsi nourrir la contribution du Niger à cet important rendez-vous des nations.

En effet, dans notre pays le débat sur la crise des apprentissages est quasi quotidien, amenant ainsi l’opinion publique, les autorités politiques, les acteurs de l’éducation, eux-mêmes, à questionner le système éducatif, tant du point de vue de ses approches philosophiques et technologiques, que des compétences dont les apprenants ont besoin pour mieux s’adapter dans les sociétés d’aujourd’hui et de demain.

Mesdames et Messieurs, chers participants
Les grands pédagogues de tous les temps ont admis que l’éducation est un transfert de SAVOIRS entre générations dans le but d’assurer la CONSTRUCTION ou la MISE EN PLACE des hommes (et des femmes) dont la société a besoin pour fonctionner. Aujourd’hui on parle de production de CAPITAL HUMAIN. SEM BAZOUM MOHAMED, ne dit-il pas « …, je travaille à relever notre système éducatif afin qu’il soit en mesure de générer le capital humain dont notre économie a besoin ».
Chers participants
Notre école peine à produire depuis plusieurs décennies ce capital humain dont le pays a besoin.
Pour y parvenir il faut transformer notre éducation ; Transformer notre éducation c’est avoir :
-une vision et des missions claires pour notre système éducatif ;
-un engagement et une implication sans faille des acteurs ;
-des personnels d’enseignement, d’encadrement et de gestion de qualité ;
-un environnement d’enseignements /apprentissages et de gestion adéquats ;
Mesdames et Messieurs, chers participants
Assurément la transformation de notre éducation s’impose à tous. En effet, pour réaliser la triple fonction de l’éducation dont le Niger a besoin ; il faut :
-Former une masse critique d’intellectuels pour penser l’éducation et amorcer le décollage ;
-Instruire la population aux 2/3 ruraux pour la soustraire de la pauvreté et son corolaire de violence et d’intolérance ;
-Éduquer les populations aux compétences de vie courante pour mener une vie saine et sûre.
Mesdames Messieurs, Chers participants,

Le Président de République du Niger, SEM BAZOUM MOHAMED, s’est engagé à faire de l’éducation le pivot du développement et le socle du contrat social qui le lie au peuple nigérien.
Pour réaliser cet objectif d’une éducation de qualité, le MEN nous est confié. C’est dire que nous sommes comptables de la réussite ou non du secteur de l’éducation !
Nous n’avons plus droit à l’erreur car la responsabilité d’accomplir cette mission est la nôtre. Pour cela, certains principes, tout au moins, sont à observer ; il s’agit :
-du respect de la hiérarchie et des principes administratifs,

  • du leadership et de l’éthique en milieu scolaire,
  • de l’esprit d’équipe et de la responsabilité de tous et de chacun,
    -de la maitrise de documents programmatiques, législatifs et réglementaires,
    -de l’alignement sur la vision et les missions du MEN. Mesdames Messieurs, Chers participants,

Mesdames Messieurs, Chers participants,

Si en 2021, certains sont un peu désorientés par la nouvelle réorganisation de notre ministère et de nos attributions, aujourd’hui, après un an et demi d’exercice, nous devons avancer!!!
Sachant compter sur nos compétences et nos expériences, tout en mesurant la charge qui pèse sur chacun des acteurs que nous sommes, je me permets d’affirmer que le Ministère de l’Éducation Nationale est sur la voie de la réussite.
Cette rencontre annuelle, fera le bilan de l’année scolaire 2021-2022 avec ses succès mais aussi ses limites. Elle sera l’occasion, une fois encore, de relancer le mammouth sur les pistes combien difficiles qui jalonnent son chemin.
Nous sommes appelés à redoubler d’efforts car c’est toute la population nigérienne qui nous attend avec ses espoirs et ses craintes dans l’éducation des enfants du pays.

C’est sur ces mots que je déclare ouverte la réunion annuelle, au titre de 2022, des cadres centraux et déconcentrés du Ministère de l’Éducation Nationale.